De retour ! La 10e édition des Rencontres Photographiques choc à Paris

Mettre en scène la photographie émergente

Des Rencontres Photographiques du 10ème à ne pas manquer

Les Rencontres Photographiques du 10ème sont de retour pour leur dixième édition du 28 septembre au 28 octobre 2023, sous le thème “Mettre en scène la photographie émergente”. La Mairie du 10ème et la bibliothèque du Château d’eau organisent cette manifestation pour révéler des photographes professionnels et émergents grâce à l’exposition de leurs travaux dans les espaces publics ainsi que dans les lieux fréquentés quotidiennement par les habitants et les visiteurs. Dans cette biennale, l’art s’invite dans la vie urbaine et la met en scène pour mieux la sublimer. Cette année, près de 60 artistes seront exposés dans les 6 zones de l’arrondissement. Pour se repérer dans la balade urbaine photo, les organisateurs proposent une carte de hotspots qui permet aux visiteurs de découvrir des zones historiques et des nouveaux espaces.

Un collectif d’experts pour un commissariat de qualité

Le collectif Fetart, créateur du festival Circulation(s), est cette année à la direction de la biennale et en assure le commissariat. Neuf commissaires d’exposition indépendants ont été réunis pour sélectionner les photographes à exposer et trouver de nouveaux talents.

Les lauréats de l’édition 2023

Les 8 lauréats de l’édition sont exposés collectivement à la Mairie du 10ème arrondissement, chacun ayant sa propre vision de la société. Adrien Selbert, avec son travail “les bords réels”, observe la Bosnie actuelle et en expose les cicatrices post-conflits 25 ans après la fin de la guerre. Anthony Voisin présente “Wild Zone”, un ensemble de mémoires individuelles et collectives mis en boîte de 1930 à 2000. Bastien Deschamps quant à lui, nous invite au coeur de la géopolitique des migrations, avec sa série Evros, qui dévoile les violences inhérentes aux politiques migratoires et du quotidien des migrants souhaitant rejoindre l’Europe. Le duo Julien Bonnaire et Antoinette Giret, à travers leur travail “Le chant des lucioles”, rend hommage aux “lucioles martiniquaises”, ces âmes et corps queer invisibilisés dans une société de la norme. Juliette Alhmah, elle, aborde le deuil et la disparition, dans son sens propre et figuré, avec une approche entre le documentaire et l’artistique dans sa série “Salted Love”. Oleñka Carrasco, elle, traite également de la question de la disparition et du deuil, à travers son expérience traumatique liée à la mort de son père en 2020 au Venezuela, alors qu’elle n’y était déjà plus depuis 2015. Dans “Maison prêtée pour un deuil”, on voit également une réflexion plus globale sur les infrastructures et les modalités de la mort en temps de crise et les mécanismes du deuil en exil. Rebecca Topakian, quant à elle partage une analyse touchante et imagée des troubles d’identité que génère l’histoire migratoire et les situations de double-nationalité. Dans sa série “Double nationalité”, elle traite avec ironie cette situation floue et parfois paradoxale, entre deux pays, deux cultures et leurs attentes. Et enfin, Souleymane Bachir Diaw, avec “Sutura, la voix silencieuse des hommes”, tisse des liens étroits entre représentation sociale et vêtement, dans un contexte sénégalais.

Des thématiques riches et complexes à découvrir

Les différents hotspots proposés correspondent à des hubs urbains où les passages sont importants : La Chapelle, Lafayette — Magenta, Château d’eau — Lancry, Grange aux belles — Colonel Fabien, Canal Saint-Martin — Villemin et Alibert — Dieu. Les artistes invités explorent différentes échelles du contemporain : de l’intime au politique, du micro-usage aux dynamiques collectives, de l’enfant à l’adulte. Les expositions dans leur ensemble abordent des thématiques variées, notamment l’amour, la mémoire, la violence, l’identité, l’urbain et rural, et bien plus. Les expositions collectives offrent un regard croisé foisonnant de l’art sur le réel et les constructions sociales. Pour ne rien rater de cette biennale, des visites guidées, projections et rencontres sont prévus dans le cadre de la manifestation.

Une dixième édition pour se plonger dans la photographie émergente

De République à Strasbourg Saint-Denis, les Rencontres Photographiques du 10ème sont une opportunité à saisir pour se plonger dans l’espace urbain et s’interroger sur la photographie émergente. Cette biennale permet de découvrir de nouveaux talents contemporains à travers la mette en scène de l’art dans des lieux de vie quotidienne. Ne manquez pas cette occasion de découvrir la richesse de la photographie émergente !