Le photojournalisme engagé mis à l’honneur au Festival Visa pour l’Image

Le Festival Visa pour l’Image est un événement annuel qui met en avant le travail des photoreporters du monde entier et qui représente un rendez-vous incontournable pour tous les amoureux de la photographie. Cette année encore, les expositions présentées ont mis en avant les conflits, les enjeux environnementaux, mais aussi des problématiques sociales. Le tout, dans le but de permettre aux visiteurs d’avoir une vision plus engagée du monde qui les entoure.

Zoom sur la guerre en Ukraine

L’Ukraine est un sujet récurrent au Festival Visa pour l’Image, et cette année ne déroge pas à la règle. Plusieurs photographes ont ainsi remporté des prix pour des reportages sur les conséquences de la guerre dans ce pays. Tyler Hicks a remporté le Visa d’or de la Presse Quotidienne pour son travail sur Bakhmout, une ville martyre située dans la région de Donbass. Virginie Nguyen Hoang a elle remporté le Visa d’or de l’Information numérique franceinfo pour son webdocumentaire La vie, sous le feu de la guerre. Enfin, Anastasia Taylor-Lind a obtenu la Bourse Canon de la Femme Photojournaliste pour son travail sur les familles ukrainiennes vivant le conflit depuis 2014.

Des reportages pour mettre en avant des enjeux sociaux et environnementaux

Outre la guerre en Ukraine, le Festival Visa pour l’Image a mis en avant des problématiques sociales et environnementales. Federico Rios Escobar a remporté le Visa d’or humanitaire du Comité International de la Croix-Rouge pour son reportage sur les migrants d’Amérique du Sud tentant de traverser la région du Darién, à la frontière entre la Colombie et le Panama. Juan Vicente Manrique Gomez a obtenu la Bourse Canon du documentaire vidéo court-métrage pour son reportage sur la répression des opposants au régime vénézuélien. Gaël Turine a obtenu le Prix Photo – Fondation Yves Rocher pour son travail photographique sur les forêts sacrées au Bénin et au Nigéria. Le Prix Carmignac du photojournalisme a quant à lui été remis à Anas Aremeyaw, Muntaka Chasant et Bénédicte Kurzen pour leur reportage sur les flux de déchets électroniques au Ghana.

Le photojournalisme, un métier à risque

Le Festival Visa pour l’Image est aussi l’occasion de rappeler que les photoreporters exercent un métier essentiel en parcourant le monde et en mettant souvent leur vie en danger. Noël Quidu a ainsi reçu le Visa d’or d’honneur du Figaro Magazine pour l’ensemble de sa carrière. Photoreporter indépendant, il a couvert de nombreux conflits en Afghanistan, en Irak, au Rwanda, au Congo, au Tchad, en Haïti, au Cambodge, ou encore en Syrie. Alfred Yaghobzadeh a quant à lui reçu la Bourse Saif/Benoit Schaeffer pour l’édition photographique, qui encourage la création d’une monographie d’un photographe professionnel. Photographe iranien pour Sipa Press depuis 1983, il a couvert les conflits à Cuba, en Afghanistan, en Somalie, en Tchétchénie, où il a été blessé, et au Liban, où il a été pris en otage.

Des travaux qui interpellent

Le Festival Visa pour l’Image permet de découvrir des reportages qui interpellent sur des sujets variés. Emily Garthwaite a reçu le Visa d’or de la Ville de Perpignan Rémi Ochlik pour son reportage sur l’Irak, tandis que Siegfried Modola a remporté le Visa d’or News pour son reportage sur la révolution armée en Birmanie. Ebrahim Noroozi a quant à lui obtenu le Visa d’or Magazine pour son travail en Afghanistan, où la famine et la présence des talibans offrent des conditions de vie terribles aux Afghans, et notamment pour les femmes et enfants, particulièrement oppressés. Karine Pierre a elle remporté le Prix ANI-PixTrakk pour son travail autour d’un caïd du quartier chiite au sud de Beyrouth, au Liban. Cinzia Canneri a vu son travail photographique au long cours autour des violences faites aux femmes au Tigré et en Érythrée récompensé par le Prix Camille Lepage.

Conclusion

Le Festival Visa pour l’Image est une occasion unique de découvrir des reportages photographiques engagés venus du monde entier. Les photographes primés ont su mettre en avant des sujets majeurs qui touchent notre société. À travers leurs travaux, ces professionnels ont su offrir une vision réaliste et saisissante de la réalité qu’ils ont rencontrée. Alors, si vous êtes passionné de photographie et si vous souhaitez en apprendre davantage sur les enjeux du monde contemporain, ne manquez pas les prochaines éditions de ce festival incontournable !